1. La famille Karamazov se réunit 1. La famille Karamazov se réunit Le clan Karamazov se réunit dans la vaste propriété de Fiodor, l'atmosphère chargée de tension. C'était comme une poudrière prête à exploser.Dmitri, le fils aîné, fut le premier à faire son entrée. De retour du service militaire, il débarqua comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Son tempérament était plus explosif qu'un piment jalapeño, et il n'avait qu'une idée en tête: l'argent.Puis vint Ivan, le cadet, fraîchement arrivé de Moscou où il s'adonnait à des activités intellectuelles.Enfin, il y avait Alexei, ou Aliocha pour les intimes. Le benjamin, doux comme un agneau et pieux comme un moine, vivait à proximité, tentant probablement de garder un œil sur sa famille dysfonctionnelle à distance.Fiodor, le patriarche, était dans un état second ce jour-là. Tel un maître de cérémonie sous l'emprise de substances douteuses, il enchaînait blagues et insultes comme s'il n'y avait pas de lendemain. Le vieil homme semblait prendre un malin plaisir à pousser tout le monde à bout, particulièrement en dénigrant les mères de ses fils.Dmitri, sans surprise, perdit son sang-froid en un clin d'œil. Il accusait son père de l'avoir spolié de son héritage légitime, son visage virant au cramoisi à chaque seconde. Les menaces de violence fusaient de toutes parts.Pendant ce temps, Ivan observait la scène avec le détachement d'un scientifique étudiant des rats de laboratoire. Son calme olympien contrastait fortement avec le feu d'artifice émotionnel qui se déroulait autour de lui.Le pauvre Aliocha, que Dieu le bénisse, tentait de jouer les médiateurs dans ce champ de bataille familial. Telle une brise légère essayant d'apaiser une tempête, ses paroles douces et ses gestes bienveillants semblaient terriblement inadéquats face à un tel chaos.Les domestiques, Grigory et sa femme Marfa, assistaient à ce drame familial avec un mélange d'inquiétude et de résignation. Ils avaient déjà vu ce cirque et ne connaissaient que trop bien les frasques de Fiodor. Leurs visages étaient l'image même de la patience, tels des rocs immuables face à la marée de la folie des Karamazov. On pouvait presque les entendre penser:«Et c'est reparti pour un tour»La nouvelle de cette réunion de famille infernale se répandit dans la ville comme une traînée de poudre. Le moulin à ragots tournait à plein régime, chacun y allant de sa petite spéculation sur la suite des événements. Dmitri finirait-il par craquer et frapper son père? La logique froide d'Ivan l'emporterait-elle? Ou bien la douceur d'Aliocha parviendrait-elle miraculeusement à ramener la paix dans cette famille dysfonctionnelle?La scène était prête pour une tragédie d'envergure. On pouvait presque sentir le désastre imminent, comme l'odeur de l'ozone avant un orage. Les graines du conflit avaient été semées, et ce n'était qu'une question de temps avant qu'elles ne donnent leurs fruits amers.Mais le plus important, c'est que pendant que ce drame se jouait, une autre intrigue se tramait en coulisses. Aliocha passait de plus en plus de temps au monastère local, trouvant du réconfort dans le cadre paisible et les sages paroles des moines âgés. Personne ne se doutait que cette retraite apparemment anodine allait déclencher une toute nouvelle série d'événements. Comment Fiodor réagirait-il en apprenant que son plus jeune fils envisageait de rejoindre le monastère?
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