L'Âge de l'innocence

Edith Wharton

Bref résumé

Plongez dans le monde étincelant de la haute société new-yorkaise des années 1870, où les apparences sont tout et le scandale se cache derrière chaque sourire poli. Suivez Newland Archer alors qu'il se retrouve déchiré entre le devoir et le désir, pris entre sa fiancée parfaite et la séduisante et non-conformiste comtesse Olenska. Dans ce chef-d'œuvre couronné du prix Pulitzer, Edith Wharton dissèque avec brio une époque où chaque geste est scruté et chaque choix a des conséquences. Alors que les murs de la bienséance se resserrent, Newland choisira-t-il la voie sûre de la tradition ou risquera-t-il tout pour goûter à la passion ? Préparez-vous à un voyage au cœur d'une ère où l'innocence est à la fois vénérée et étouffante. Une fresque sociale captivante qui vous tiendra en haleine jusqu'à la dernière page. L'Âge de l'innocence : un roman intemporel sur l'amour, le devoir et les choix qui définissent nos vies.

1.1. Une nouvelle saison d'opéra commence

Par une froide soirée de janvier dans le New York des années 1870, l'Académie de musique bourdonne d'excitation. Le gratin de la société s'est rassemblé pour la première de Faust de la saison d'opéra. L'endroit est une véritable ruche, l'air chargé de parfums et d'impatience.Newland Archer fait son entrée, en retard comme à son habitude. Ce jeune avocat à la mode, issu d'une famille de vieille fortune, arbore un costume hors de prix et une coiffure impeccable, comme sorti d'un magazine.Soudain, son regard est attiré par une vision enchanteresse de l'autre côté du théâtre. May Welland, sa fiancée, est assise dans la loge de la famille Mingott. Vêtue de blanc, telle un délicat flocon de neige, ses cheveux dorés captent la lumière. Entourée de sa mère et de sa tante, May incarne la quintessence de la haute société new-yorkaise.Alors que le public s'installe, une onde de chuchotements parcourt la salle.La comtesse Ellen Olenska, cousine de May, fait son entrée. Fraîchement revenue d'Europe, elle déambule avec assurance, vêtue d'une robe audacieuse, dernier cri à Paris mais scandaleuse dans le New York conservateur. Ellen semble se moquer éperdument des convenances. La rumeur court qu'elle a quitté son mari, un comte polonais.Mme Manson Mingott, matriarche de la famille, a insisté pour qu'Ellen s'assoie dans la loge familiale, défiant quiconque d'y trouver à redire.Sillerton Jackson, véritable gazette ambulante, commente avec délectation ce que le retour d'Ellen signifie pour la société.Newland observe la scène, l'esprit en ébullition. Il s'inquiète pour May et sa famille, redoutant que le retour d'Ellen ne compromette tout.Dans un élan impulsif, Newland décide d'annoncer ses fiançailles avec May plus tôt que prévu. C'est comme s'il plantait un drapeau, revendiquant son territoire.L'opéra commence, mais le véritable spectacle se joue dans le public. Le retour d'Ellen Olenska a déclenché une réaction en chaîne, et l'on sent que rien ne sera plus jamais comme avant dans la société new-yorkaise.Le rideau tombe sur le premier acte, laissant le théâtre dans une effervescence électrique. Tous sont impatients de voir la suite, tant sur scène que dans les coulisses de la société. À l'entracte, Newland a cette lueur dans le regard, celle d'un homme prêt à tout pour changer le cours de sa destinée.